Les massages Biodynamiques sont une partie du travail thérapeutique issu de la Psychologie Biodynamique. Il s’agit d’un éventail de techniques du toucher entraînant des transformations psycho-posturales durables.
Dans les années 60, Gerda Boyesen, initiatrice de la méthode, découvrit ce fameux lien entre psyché et soma. En massant ses patients, elle fit incidemment la connexion entre les gargouillis émis par les intestins et la sensation de relâchement, de soulagement, de ses patients, puis des améliorations notoires qui s’ensuivaient. Intriguée, elle découvrit avec un sthétoscope posé sur le ventre la deuxième fonction des intestins, le Psychoperistaltisme, qui est de digérer et d’éliminer les stress émotionnels, pour intégrer les situations conflictuelles ou douloureuses. Elle comprit ainsi le rôle du système neurovégétatif* dans la régulation des tensions résiduelles liées au stress. De là, elle élabora plusieurs types de massages et traitements en fonction des désordres énergétiques, physiologiques, émotionnels et psychiques. La vision de base est de considérer la personne comme un œuf lumineux dont la radiance est plus ou moins opacifié ou entravée. Pour illustrer les flux énergétiques, Gerda Boyesen a appelé « énergie rouge » le flux ascendant, central, de l’énergie d’action, de défense ou d’agression ; et « énergie bleue », le flux descendant, périphérique, de l’énergie de paix, harmonisante. En fonction des besoins, on va donc mobiliser l’énergie d’action, l’énergie d’harmonisation, ou l’énergie vitale radiante, appelée « énergie blanche ».
Les massages Biodynamiques psychothérapeutiques
Selon les cas, ils ponctuent le travail psychothérapeutique ou en constituent l’essentiel. La prise de conscience d’un dysfonctionnement répétitif ou d’une situation traumatisante n’est pas suffisante pour entraîner un changement durable. Pour cela, il faut que le corps ait la capacité de changer également pour l’intégrer : que la connexion corps/psyché se fasse. Le travail de massage avec un stéthoscope permet une approche diagnostique et thérapeutique très précise. La qualité des bruits nous renseigne sur le niveau le plus proche du conscient que peut assimiler la personne. Ce sont des massages qui ouvrent la mémoire du corps. Pour travailler sur le refoulé contenu dans les muscles, il est important que la personne puisse le gérer, d’où l’individualisation de chaque traitement.
Le processus de somatisation
Wilhelm Reich a parlé de « cuirasse musculaire » à propos des muscles contractés chroniquement et figés dans cette tension. Gerda Boyesen a explicité ce phénomène et parlé de « cuirasse tissulaire ». La répression chronique de la rage, colère, joie, tristesse, vitalité… entraîne des contractions musculaires, mais aussi la sidération du psychopéristaltisme, et donc la non élimination des toxines résiduelles. Celles-‐ci forment des dépôts qui sédimentent, prennent en gelée en quelque sorte, les tissus environnant (muscles, tissus conjonctifs, peau, viscères…) générant un processus de névrotisation dans tout le corps. C’est ainsi que l’on peut lire, concrètement, l’histoire de la personne dans son corps. Tout y est inscrit dans les différentes couches sédimentées, dans la forme, la consistance, et le tonus des muscles. Avec les massages Biodynamiques, c’est tout un processus de retour à la vie, de « dé-‐ névrotisation » qui s’enclenche. L’énergie libérée entraîne un changement organique et psychique profond. La personne peut ainsi retrouver sa spontanéité, une sensation de bien être, sa libido… et se sentir reliée.
Christiane Lewin
*Le système neurovégétatif nous permet de faire fonctionner les organes qui assurent notre survie sans que nous ayons besoin d’y penser consciemment, comme respirer, digérer, éliminer… Il est commandé par le système nerveux autonome